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Parents : avez-vous le syndrome de Pinocchio?


Dans mon article précédent : "Enfants Et Parents : Le Contrat De Confiance", nous avons mis en lumière les effets négatifs des mensonges du quotidien sur nos enfants. Ce sont les phrases que nous utilisons souvent par impulsion lorsque nous ne savons pas comment faire face à une situation. Le souci est qu'en les utilisant trop souvent, la confiance entre notre enfant et nous peut s'étioler.

Quand on lui fait croire des choses qui n'existent pas, comment savoir alors si on lui mentira à nouveau ou non?

Comment s'appuyer sur la parole des personnes les plus importantes au monde pour lui afin de l'aider à comprendre ce qui l'entoure, savoir sur quelles vérités s'appuyer?

Et comment l'enfant ne peut-il pas être tenté de nous mentir à son tour?


La solution est de prendre du recul sur nos paroles toutes faites et d'anticiper quand c'est possible (ça l'est très souvent).


De ne pas céder à l'impulsion d'une réponse maladroite mais plutôt de se donner un petit temps de réflexion. Très souvent, lorsqu'on nous prenons simplement quelques minutes pour faire le tour de la situation, nous la maîtrisons davantage.

Revenons sur les exemples de l'article précédent et essayons de prendre les choses différemment :

  • "Si tu sors du parc maintenant je t'achèterai une glace" Solution de confiance : Anticiper en prévenant l'enfant 10 minutes puis 5 minutes avant de partir pour qu'il sache qu'il devra sortir bientôt du parc. Ne rien lui offrir.

  • "Attention ne touche pas à ça sinon le monsieur/ la méchante dame (au choix!) va te mettre en prison!" Solution de confiance : Expliquer en amont ce qu'il ne faudra pas toucher et pourquoi. Notre autorité doit suffire et pas celle de personnes imaginaires.

  • " Bon, puisque tu ne te calmes pas, je compte jusqu'à 3 et je te prends ton jouet ! 1...2 eettttttt...3....!! Solution de confiance : Prévenir l'enfant de la conséquence s'il ne laisse pas le jouet alors qu'on le lui a demandé gentiment, être plus ferme une seule fois et agir en conséquence. En reparler plus tard pour montrer la cohérence de ce qui s'est passé. (Et si l'on a déjà compté jusqu'à 3 tant pis! On confisque comme on avait dit ; c'est mieux que de perdre sa crédibilité!) Pour conclure, notre relation envers notre enfant ne peut se suffire d'impulsions successives, de phrases lancées au hasard : nous devons nous impliquer réellement dans la situation. C'est ainsi que peu à peu nous aurons de moins en moins besoin de recourir à toute cette réflexion car elle nous paraîtra normale!


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