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"Et si on attaquait Déborah?"


Quand j'étais en grande section de maternelle, dans les années 80 (!), l'une de mes camarades de classe, Tamara F. avait inventé un super jeu pour la

récréation...


Le but était très simple : toute la classe jouait ensemble et quand on commençait à s'ennuyer, elle lançait la phrase magique: "Et si on attaquait Déborah?"


A ce moment-là, le groupe se scindait en deux : les gentils ( mes vrais amis!) se dispersaient et les méchants, la bande de Tamara, me courraient après pour me taper dessus.

Sympa, non?

Sur ma photo de classe de cette année-là, j'avais gribouillé sur la tête des méchants et entouré celle des gentils....


Parmi eux certains venaient parfois à ma rescousse.

La blague c'est que Tamara était aussi ma voisine d'immeuble...

Je n'ai pas le souvenir d'en avoir parlé à mes parents, d'ailleurs dans l'immeuble on se croisait et je ne disais rien.


Je n'en avais pas non plus parlé à la maîtresse.


Je ne sais pas combien de temps a duré cette histoire, j'imagine assez longtemps pour que cette phrase me revienne régulièrement en mémoire malgré les années passées.


Que peut-on tirer de cette "anecdote" pour nos enfants?


  • Il faut parfois creuser un peu pour savoir ce qui se passe à l'école. Dans les moments "informels" c'est le mieux ( le bain, le dimanche au calme...) et au milieu d'une conversation légère.

"Et sinon ça se passe bien à l'école? Il y'en a qui embêtent parfois des enfants de la classe?"

  • Il faut impérativement qu'à la maison l'enfant ressente qu'il pourra tout nous dire sans être jugé.

" Ah mais tu lui avais fait quelque chose avant, non?" ça, tu ne dis pas

  • Il faut évaluer la gravité, voir si l'on peut parler à l'enseignant, ou aux parents avant d'aller plus haut. Souvent on peut régler les choses facilement.


(Personnellement une petite fille terrorisait ma fille en GS, je suis allée directement "voir" la petite fille en question et je lui ai simplement adressé mon regard de maîtresse pas contente (!) : elle n'a plus jamais recommencé!)


Je ne pense pas non plus qu'il faille verser dans la paranoïa et surprotéger nos enfants.


Dans mon cas, et avec le recul je me souviens pas en avoir souffert par la suite, sûrement durant l'année mais ensuite, cela ne m'a pas poursuivi au point d'être traumatisée par l'école.

C'est comme tout, il faut trouver un juste milieu!

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