Peu d'adultes ont appris à écouter leurs émotions.
On a plus ou moins tous grandi ainsi, en ressentant des choses et les gérant "comme on peut".
Souvent de façon inefficace, tentant de refouler les émotions les plus fortes, la peur, la colère...
Difficile en effet de toujours mettre des mots derrière des ressentis extrêmes, comprendre d'où ils viennent, surtout sur le moment.
Le problème se corse lorsque l'on devient maman.
On doit à présent s'occuper d'une autre personne que nous-mêmes, un petit être qui comprend encore moins d'où lui viennent ses sensations fortes.
Ça commence à faire beaucoup d'émotions à gérer, vous ne trouvez pas?
En réalité, si l'on veut tenir sur le long terme, il est indispensable de savoir comment poser nos limites.
Poser nos limites pour nous protéger, quand nous sentons venir le trop plein.
Pas au moment où l'on est à bout, mais juste avant.
Juste avant, c'est quand la goutte d'eau pourrait renverser le vase de la colère, des cris, des menaces et j'en passe.
Et se déverser inévitablement sur nos enfants...
Mes 3 conseils pour limiter le "burn-out au quotidien" :
1. Savoir reconnaître rapidement nos manques physiques (faim, grosse fatigue, vertiges,...). Cela paraît bête mais très souvent, prise dans l'action, nous faisons l'impasse sur nos propres besoins car on est occupées à ceux des enfants, car on n'a pas le temps, car on a enfin un moment pour nous, alors on n'a pas trop envie d'aller se préparer une assiette, prendre une pause bien méritée...
Pourtant il est essentiel de transmettre à notre esprit l'idée que nos besoins doivent être écoutés et rassasiés.
2. Expliquer à nos proches ce qu'on ressent au lieu de leur faire des reproches.
Lorsqu'on est face à un trop plein, on s'en prend souvent à la personne en face de nous, ou bien à celle qui nous met nos nerfs encore plus à rude épreuve... souvent nos enfants!
Les enfants peuvent tout à fait comprendre, dès 3 ans, que l'on n'est pas dans un bon moment.
On peut leur verbaliser qu'on a besoin de calme là, ou bien d'un câlin, ou encore de nous isoler 5 minutes.
Je vous donne un exemple avec mon fils de 5 ans, un peu angoissé pendant la période des confinements : il avait peur que je parte et avait besoin de me suivre partout, m'attendre devant la porte de la salle de bains, etc.
En identifiant que c'était trop pour moi, que j'avais besoin d'espace, j'ai pu lui dire que je comprenais son ressenti mais qu'il fallait qu'on trouve un compromis car cette situation commençait à me nuire.
Nous avons convenu d'un "système" moins envahissant mais rassurant et cela l'a même aidé à retrouver ses propres marques et se détacher de moi petit à petit.
3. A froid, reparler en famille de nos ressentis
Il est bon d'exprimer, lors d'un moment calme, comment chacun a pu limiter par exemple une grosse colère dans les derniers jours, ou au contraire pourquoi une émotion forte a pu s'installer, comprendre son origine et voir comment l'anticiper la prochaine fois.
En faisant cet exercice régulièrement, on permet à tout le monde de prendre conscience que les émotions peuvent se vivre différemment, se contrôler parfois, se respecter en tous les cas.
Alors, au moment du coucher, quand votre enfant vous demandera une troisième histoire alors que vous ne rêvez que de vous plonger dans votre livre et vous détendre enfin, pensez à lui dire ce que vous ressentez uniquement. Pas pour la blesser, mais pour vous protéger et lui transmettre au passage que vos besoins, autant que les siens sont importants!
Un autre article sur le sujet : Retrouver sa place de femme
--> Recevez mes conseils par mail!
(Lien : bit.ly/3UIWLgA )
Comments