Lettre ouverte aux parents, enseignants… et à tous ceux qui croient encore aux devoirs à la maison
Chers parents, chers enseignants,
Chaque rentrée, c’est le même rituel : les cahiers reviennent à la maison, les consignes sont griffonnées à la va-vite et la soirée se transforme en course contre la montre.
On soupire, on s’énerve, parfois on pleure… et on appelle ça “aider son enfant”.
Mais soyons honnêtes : est-ce que ça aide vraiment ?
Je le sais déjà, de nombreux enfants, cette année comme tous les ans, perdront le goût d’apprendre à cause des devoirs.
Pas parce qu’ils seront “fainéants”, mais parce que leur journée aura déjà été longue, chargée d’efforts, d’émotions, de règles à suivre.
Des parents à bout s’en prendront à leurs enfants à bout pour une ligne mal recopiée ou un texte à trous à rendre pour demain.
Alors que le soir, tous les foyers auraient simplement besoin d’une pause et non d’une deuxième journée de travail qui fragilise le lien familial.
Cela semble si évident !
À l’inverse, les devoirs, ce sont :
- des moments de tension entre parents et enfants,
- du temps de vie volé aux jeux, aux discussions, au simple fait d’être ensemble,
- un renforcement des inégalités (car derrière chaque cahier rendu, il y a parfois un parent, une grande sœur… ou personne).
Sans parler du temps à corriger en classe le lendemain qui en fait perdre sur d’autres apprentissages.
Alors, oui, on peut réviser une leçon, donner de la lecture ou une poésie à apprendre, mais pour le reste, on devrait consolider ses apprentissages autrement !
Par exemple à travers des exposés, des situations du quotidien ou encore toute autre occasion de faire du sens.
Pourquoi prolonger la journée des enfants de façon arbitraire ?
Par amour d’une tradition née d’un autre temps ?
Pour se donner bonne conscience ?
Les devoirs écrits sont interdits à l’école primaire depuis des années, mais les habitudes ont la peau dure !
Et si cette année, on avait le courage de les changer ?
Pour que la maison reste la maison.
Pour que les soirées soient des parenthèses douces, pas des champs de bataille.
Pour que nos enfants aiment apprendre… et pas seulement “faire leurs devoirs” !
Signé :
Une ancienne enseignante qui a donné très peu de devoirs (même en CM2) et dont les élèves n’ont pas été en échec scolaire plus que les autres.
Voir le post sur Instagram ici (gros succès auprès des parents!!)
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